Bonsoir à tous,
Je reviens juste de l'Opéra de Montpellier. Qu'en est-il donc de cette
"Affaire"?
Raaah, fallait passer me faire coucou...
Et bien très sympa. A mes yeux un opéra de chambre. De l'adaptation
d'après une bande déssinée il en ressort en fait un conte musical où
l'on suit de manière très fluide la narration. J'en garde le sentiment
d'un univers hétéroclite, amusant et inquiet, révolté et dérisoire.
Le choix d'adapter la bande dessinée "Politique étrangère" n'est pas
de moi. C'est amusant que tu parles d'hétéroclite, car en général on
nous fait le commentaire inverse, quant à la "cohérence" de l'univers
scénographique, de la musique et de la mise en scène.
C'est peut-être cela qui a séduit Valentin, peut-être même jusque dans
sa façon d'orchestrer les différentes scènes. J'ai ressenti quelquefois
quelques effets de "collage", de "montage", (me tromperai-je?) qui me
semblait freiner la poétique de l'oeuvre, mais somme toute c'est un
magnifique travail, Valentin.
Il n'y a aucun "effet de collage" à proprement parler (je me suis
interdit à grand peine toute citation d'autres musiques). On était
plutôt dans une logique cartoon, chaque événement musical
correspondant à un événement sur scène et inversement. Après, si
lesdits événements musicaux forcent souvent le trait, c'est au service
du texte, de l'histoire et des gags plus que de la "poésie". Bref, on
cherchait surtout à s'amuser 
Mais je m'arrête là, je ne veux guère faire le prétentieux.Et tous ces
propos n'engage que moi. Il s'agit de toute façon d'un vrai travail de
créateur.
Non non, merci pour ton témoignage et ta critique !
Et ce qui est formidable, il faut le répéter encore et encore, c'est que
pour la première fois à ma connaissance, le monde du Libre, l'échange
libre (et concret!) de la culture pénètre jusque dans l'opéra, qui entre
autre coûte cher et n'est pas a fortiori ouvert à des formats non
propriétaires.
Ça, oui. Et le fait que la licence s'étende à toutes les oeuvres
dérivées (enregistrements, etc) est pour moi très important,
extrêmement important (et ainsi de suite.)...
Nous pouvons accéder librement à une partition si nous en avons l'envie.
Bien sûr ce n'est pas l'Opéra qui décide, c'est le compositeur. Une
décision des plus avancées et dont l'évidence peut être très délicate à
soutenir avec le temps.
Je ne suis pas sûr de comprendre ce que tu entends par là. Au
contraire, à mon avis l'évidence du choix des licences alternatives ne
peut qu'aller croissant. Le combat d'arrière-garde, il n'est pas de
notre côté 
@JVA : oui oui, toujours. Je vais essayer de faire un stage LilyPond
plus officiel cette année.
@JPL (en privé) : oui, les césures ne tiennent aucun compte des règles
typographiques, et c'est intentionnel (le fruit de nombreuses années
passées à faire travailler des chanteurs...) La partition est ardue,
oui, mais dans un sens humain je l'espère : le but était d'arriver à
noter simplement des idées complexes (au contraire d'une bonne part de
la musique contemporaine).
Cordialement,
Valentin
···
Le 6 février 2009 00:54, Philippe Hezaine <****@****> a écrit :